jeudi 29 septembre 2016

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: du trait à la ligne.

Parfois, ce qui ne peut être dessiné peut s'écrire.


Collègue à ma droite. Tête de Charles Denner. Poils dans les oreilles. À ce stade de la compétition, c'est une entrave à la bonne audition. Poils dans le nez, comment peut-il respirer ? Poils Baobabs sur les sourcils, sans sourciller est-ce utile ? Chemise aubergine à fines rayures blanches très eighties et blouson noir imitation cuir posé sur le dossier de la chaise. Pantalon gris en flanelle trop court. Alors, je vois les chaussettes de tennis, trois bandes. Bleu, blanc, rouge. Super, un patriote. Discret, mais patriote. Assorties à rien, mais vraiment françaises les chaussettes! Chaussures en matière indéfinissable à l'oeil nu. Hyper compliquées dans la forme. Le designer doit être en prison. Je vous jure, on m'a obligé à dessiner ces merdes! Moi, je voulais pas ! Et puis, faut bien que je nourrisse la famille. J'ai 5 enfants, z'allez pas me mettre en tôle pour une paires de shoes mal dessinées, merde ! Y'a plus grave non? Au sol, appuyé contre un pied de chaise, le cartable ressemble à une mallette de premiers secours. Avec sa lanière qui s'étale sur le carrelage comme une trompe cherche l'eau, il paraît agoniser, comme moi. 

2 commentaires:

Blogger Séverine Vidal a dit...

et si, quand même tu le dessinais, juste pour le plaisir ?

ça donne envie !

1 octobre 2016 à 12:03  
Anonymous Olivier a dit...

Coucou Séverine,
c'est sympa de te lire. Moi aussi je suis ton blog et je vois que ton actualité est pleine de très bonnes nouvelles. Félicitations pour ton déménagement dans les Landes, tes différents prix et tes nouvelles responsabilités éditoriales! À très bientôt j'espère et qui sait, pour une aventure littéraire.

1 octobre 2016 à 14:49  

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