mercredi 5 août 2015

Corsicanniversariu 3.








Lorsque je dessine, mon esprit évacue tous les problèmes pour s'adonner à des concepts poético-philosophiques. Mais lorsqu'on n'a ni le cerveau de Bourdieu, Nietzsche ou Socrate, les pensées ne volent pas bien haut. Réfléchir au ras des pâquerettes lorsque la main est occupée à reproduire un modèle, c'est un luxe absolu qui ne coûte pas un rond et frôle l'extase. Donc, lorsque je croque, il me revient systématiquement en mémoire une photo de moi à l'âge de trois ans peignant le joueur de fifre de Manet. Je m'imagine souvent au même âge, mais jonglant avec un ballon de foot. La photo laisse entrevoir un certain potentiel, ce que l'on appelle dans le jargon des centres de formation, un beau bagage technique. Aujourd'hui, je suis entraîneur d'un club de ligue 2 après avoir connu une jolie carrière à l'Olympique de Marseille (oui, je ne m'imagine pas avoir joué ailleurs). Je n'ai jamais été Maradona ni Platoch, comme je ne suis pas Picasso mais un bon petit professeur d'Arts Plastiques et d'histoire des arts. Quand je vous disais que cela ne volait pas bien haut...

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

C'est un joli texte plein d'humour. Moi aussi, parfois, je pense à des trucs ridicules comme ça.
Un fidèle lecteur.

5 août 2015 à 17:31  
Anonymous Pascale a dit...

Oh punaise, et en plus, en vrai tu es blond !?!?

7 août 2015 à 16:22  

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