lundi 22 octobre 2018

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: la boucle est bouclée.








J'ai préparé ma salle, et j'attends avec impatience mes terminales L, option de spécialité histoire des arts. Ils ne sont pas là, puisqu'ils sont à Londres et j'avais complètement oublié. C'est pas grave. Au contraire, c'est une aubaine. Je me saisis de mon Zap Book et de ma petite trousse de feutres et tape à la porte de la classe voisine: toc, toc, toc.
- Coucou! Je peux dessiner tes élèves pendant le cours?
- Oui, on va leur demander. Ça vous dérange si Monsieur Mariotti vous dessine?
En choeur.
- Non, au contraire!
- Merci!
C'est un cours de Français en première S et en demi groupe. L'ambiance est studieuse et le professeur est d'une extrême gentillesse. Moi, je suis à l'écoute des faits et gestes. Mon feutre, tout en ligne claire, enregistre les postures, les capte. J'ai l'impression d'écrire une symphonie du trait sur la partition de la ressemblance. Je suis toujours sur la brèche (comme Bertolt). À la fin du cours, les élèves prennent les dessins en photos et parfois les mettent comme images de profils dans les réseaux sociaux. La boucle est bouclée. D'un simple clic, la matière retourne à l'immatériel!
PS: Je suis entrain de travailler sur mon prochain projet graphique. C'est un livre de l'urgence, une sorte de sociologie de l'enseignement en creux. C'est beau. C'est brut et profond à la fois.


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