lundi 28 avril 2014

La vie éphémère des robots mal conçus, 4.


Le Poitonpilosse AdémusPro C6 à double arbre à cames en tête pouvait participer au programme moralement critiquable "Voisins Vigilants", et tondre votre pelouse uniquement les jours fériés de 14h à 15h.

dimanche 27 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: c'est la porte ouverte à tout...

Les Pixiboys se mettent aux superproductions Hollywoodiennes. Ils sont dans une phase d'expérimentation tous azimuts. A la rentrée, ils continueront le film qui devrait être l'oeuvre majeure de leurs années collège. Ils ont déjà pris des centaines de photos et en prendront encore des centaines avant de les retravailler sur photofiltre. Les cartes SD se remplissent à la vitesse de la lumière, les appareils photographiques fument, les 7 ordinateurs de ma salle sont à l'agonie, les trépieds boitent bas, la cour est devenue un champ de bataille, mes tabourets se baladent aux quatre coins du collège bref, ça part dans tous les sens. Je sais que le lundi de la rentrée, une demi-heure avant la sonnerie de 8H30, on tapera à la porte de la salle des professeurs pour me demander les clés de ma salle. Comme à chaque fois, les collègues seront surpris de la confiance que j'accorde aux trois sorciers du cinéma, et comme à chaque fois, ils seront scotchés de les voir sauter sur des tabourets au milieu de la cour avec un drap blanc sur la tête. Le droit au rêve autorise quelques entorses au règlement.
Pour vous mettre en appétit, je vous offre quelques images mises en boucle de Strange Gate, la porte aux étoiles".
C'est ici Strange Gate

PS: demain, les robots reviennent...

samedi 26 avril 2014

La vie éphémère des robots mal conçus, 3.


Le Flexibulle à ergonomie sous cutanée et fibres de bambou de Simiane-les-trois-obus pouvait vérifier les dates de péremption de vos courses de la semaine, et réaliser des tests urinaires sur votre animal de compagnie.

vendredi 25 avril 2014

La vie éphémère des robots mal conçus, 2.


Le Tentacube VT8-MP6 à amortisseur biomorphe et rétroprojection en fibre optique incursive de St Giniez-les-sous-bois ne pouvait flasher que les automobilistes qui conduisaient au volant.

jeudi 24 avril 2014

La vie éphémère des robots mal conçus, 1.


Le XPQR7 à rotation intensive et percussion électronique pouvait simultanément réparer un radiateur de Peugeot 106 et arracher des épines d'oursin sous la plante des pieds.

mercredi 23 avril 2014

Le vieux con cinéphile.


Le vieux con cinéphile radote, et c'est ça qui est bien...
Je m'étais juré de ne plus aller au cinéma et d'attendre que les films qui m'inspiraient passent sur Canal plus. Et puis, comme tous les drogués du 7° art je suis retourné dans les salles obscures. J'étais certain d'être déçu. Je dirai même mieux, j'aurais été déçu de ne pas être déçu. Et bien, j'ai été trèèèès déçu. J'ai enchaîné les grosses merdasses comme le cafetier enchaîne tables et chaises à l'heure de la fermeture.
 Mais voilà, la Cité du livre d'Aix a eu l'excellente idée de faire un cycle sur le cinéma fantastique: une petite histoire du fantastique, 9-29 avril 2014.
Lundi j'ai vu "L'année dernière à Marienbad" (Resnais, 1961).
Hier, j'ai retrouvé le sucre du cinéma, le nectar de la pellicule, l'ivresse du grand écran... Si "Les 400 coups" (Truffaut, 1959) reste mon film sur l'enfance, Carrie ( Brian de Palma, 1976) est définitivement celui des douleurs de l'adolescence. La scène d'ouverture dans le vestiaire pour filles où la vapeur d'eau chaude joue le voile de l'isolement entre Carrie et le groupe de pestes, est une merveille. Le travelling inscrit dans un sublime ralenti est un modèle du genre. Et que dire de la scène du bal!!! Je n'ai pas honte de l'avouer, mais j'ai été ému aux larmes par cette séquence d'une rare beauté. Je n'ai pu m'empêcher de glisser vers ma femme et de lui murmurer à l'oreille: as-tu déjà vu une scène aussi forte??? Quel plaisir de voir un metteur en scène se poser des questions sur la mécanique du cinéma!!! De Palma est un immense cinéaste et il nous le prouve dans cette scène où il use du principe des split screen que Tarantino a allègrement emprunté pour notre (mon) plus grand plaisir. C'est un cinéma baroque un opéra décadent auquel nous assistons, un cinéma qui ne se fait plus...
En sortant de la séance, je croise deux jeunes garçons de 15 ans, je le sais car ils me l'ont dit. Je ne peux m'empêcher de les interroger.
- Vous avez aimé ???
C'est le plus grand qui me répond.
- C'est mon père qui nous a dit de venir. Et il a eu raison. C'est magnifique. Cent fois mieux que toutes les merdes qui sortent. Là, on attend 17h et on se fait la "Mouche" ( David Cronenberg, 1987).
- Bravo!!!
Il y a encore des parents dans ce bas monde!!! Il y a surtout une jeunesse qui ne se laisse pas enfumer.
Ce soir, sur Arte, je re-re-re-regarderai "Vincent, François, Paul et les autres" (Claude Sautet, 1974). Reggiani, Montand, Piccoli, Depardieu des cigarettes et de la fumée, qui dit mieux????

mardi 22 avril 2014

Noir de couleur, travail en chantier...


... ou l'impossible capture de l'image. Par rapport au dessin d'hier, vous verrez peu à peu le noir se changer en rouge, parfois en bleu.

lundi 21 avril 2014

Noir de couleur, l'expo...




Voici le dernier dessin au Cristal noir Bic sur lequel je travaille pour l'exposition "Noir de couleur" avec Pascal. Durant ces deux semaines de vacances, je reviendrai régulièrement sur cet évènement. Il y en aura sans doute un nouveau avec d'autres travaux. Le lieu reste à définir. Il doit être grand, très grand afin que le dialogue entre nos deux pratiques soit pertinent. Là aussi, je distillerai quelques informations accompagnées de belles reproductions.
Pour vous rafraîchir la mémoire  Noir de couleur

vendredi 18 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: l'autre, c'est moi...

Lucas a encore frappé!!! Ce mercredi après-midi, avec son ami Léo (excellent élève et footballeur), il a écrit, tourné, monté en quelques heures un petit film plein d'énergie. Un film qui, sous d'autres cieux, nous pourrions qualifier d'expérimental. Equipé de son fidèle I-Phone et sans trépied, il a exploré une thématique récurrente du cinéma: le double.
 C'est étrange, mais Lucas veut aller de plus en plus vite en étant de plus en plus ambitieux. De ce fait, et nous en avons longuement parlé ensemble, cette courte vidéo possède quelques maladresses. En effet, il n'a pas toujours respecté la règle des 180°, celle qui permet de systématiquement se placer du point de vue du spectateur dans une salle de cinéma ou devant un écran de télévision. Cette règle est primordiale lorsqu'il y a, comme c'est le cas ici, une succession de champs contre-champs. Le metteur en scène doit toujours penser qu'il y a un sens de lecture, et que la bonne compréhension d'une séquence dépend d'une logique de narration toute cinématographique.
 Quoiqu'il en soit, la première partie du court métrage est très belle. Les plans sont bien posés (il y a vraiment un beau travail de cadrage), le travail sur le son est subtil et surtout, le plaisir de filmer transpire de chaque image.
Je vous offre donc la dernière production d'un élève de troisième qui se pose de vraies questions de metteur en scène, et qui possède d'indéniables qualités d'écriture cinématographique. Je n'oublie pas Léo et son rôle de composition. En voyant ce petit film, j'ai songé au Horla de Maupassant. Un Horla revu et corrigé façon génération 2014...
C'est juste là L'autre.


mardi 15 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: stage en entreprise 2.


En corrigeant les rapports de stage en entreprise des troisièmes, j'ai appris que les maçon utilisent la "bétonbière" moitié béton, moitié bière.

lundi 14 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: stage en entreprise 1.


En corrigeant les rapports de stage en entreprise des troisièmes, j'ai appris que les maçons utilisent une "trueuse" moitié truelle, moitié tueuse.

samedi 12 avril 2014

Une salle vraiment obscure 3 et fin.


Il y avait beaucoup, beaucoup de monde pour la projection. Il y avait aussi beaucoup, beaucoup de frustration. En effet, pour des raisons de temps et d'organisation, je n'ai pu diffuser que 7 films. Je m'en excuse auprès des parents et des élèves qui s'étaient mis sur leur 31 et parfois même, leur 32.
 Nous referons une nouvelle soirée dans ce lieu magique de la salle des machines de la mine. Un lieu qui mérite un vrai festival à la hauteur de son histoire.
Je remercie particulièrement Françoise G, amie et collègue qui se déplace à chacune de mes manifestations avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir. Je fais aussi un petit coucou à Stéphanie B et Pascale...

jeudi 10 avril 2014

Une salle vraiment obscure 2.



lundi 7 avril 2014

Une salle vraiment obscure...


Une projection de travaux d'élèves dans la salle des machines du musée de la mine, cela vous tente???? C'est ce vendredi 11 avril à partir de 20h30... Réservez votre soirée, vous ne le regretterez pas!!!!!
Musée de la mine, puits Hely d'Oissel, 13850 Gréasque.

dimanche 6 avril 2014

Noir de couleur, l'expo...

Cette fin d'année scolaire sera très animée.
Les élèves commencent à déposer leurs films pour différents festivals. Certains sont déjà sélectionnés et récolteront le fruit de leur travail sous des tonnerres d'applaudissements.
Les professeurs aussi se mettent sous les projecteurs.
En effet, avec mon ami et collègue Pascal Renard nous allons exposer en binôme dans un lieu tout petit mais incroyable. Un lieu Underground à faire rougir le Berlin de David Bowie et Brian Eno pour l'album culte Station to Station. Je suis très heureux de faire dialoguer mes petits dessins au stylo Bic avec ses grandes toiles "Horror Painting". Cela me replonge très longtemps en arrière, à l'époque où nous confrontions nos peintures remplies d'ambition. J'ai déjà écrit sur le sujet dans ce blog. Pascal, avec mon frère, font partie de ces personnes qui me donnent la pêche et me mettent le cerveau en ébulition. Réservez le 10 mai au soir. Il y aura même un concert. Je reviendrai régulièrement sur ce petit évènement qui m'enchante.
C'est ici Asile 404

vendredi 4 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: la note, ce n'est pas l'essentiel...

Bastien est en troisième. C'est ce que l'on appelle communément un très bon élève. Mais il possède aussi une véritable intelligence, celle qui est pour moi essentielle: une intelligence à vivre. Dans ma discipline, il est attentif, réceptif et s'approprie chaque incitation pour la magnifier. Il sculpte les cours... Quoi de plus beau pour un professeur??? Il va vite, très vite et embarque volontiers ses trois petits camarades dans ses recherches de plasticien haut de gamme. L'équipe dirigée de main de maître a toujours un temps d'avance sur les autres. Ce n'est pas bien grave, les autres apprécient les travaux de Bastien. D'ailleurs, c'est une classe de rêve. Chaque élève est à sa place et travaille dans une émulation telle, que j'appréhende la fin de l'heure.  Je voudrais que nos cours durent des jours, nous casserions la baraque. Je ne suis pas du genre à stigmatiser les personnes ni les groupes, mais la troisième cinq illumine mes semaines comme les beaux souvenirs nous maintiennent en vie.
 Ce que Bastien m'a montré il y a quelques temps, m'a littéralement subjugué. Cette courte vidéo, qui est un sujet libre, est une merveille. Tout y est juste: l'histoire, l'écriture, le montage et les trucages sur After Effect. Tout ce temps passé sur une petite oeuvre qui n'attend pas la note mais propose un simple instant de partage m'émeut au plus haut point. J'ai lu le film comme une allégorie (décalée) sur l'adolescence et la perte de quelques illusions (jusqu'à l'aveuglement???). Je ne sais pas ce qu'en pense l'auteur...
Cliquez et goûtez.
Perdu de vue.

jeudi 3 avril 2014

Le génie des élèves et de ceux qui le furent: le plus joli des compliments.


En cours, avec une classe de sixième.
Au début de l'heure, je distribue les fiches de cours et lance la nouvelle incitation. Comme de coutume, nous échangeons dans une belle ambiance au sirop d'émulation. Une petite élève m'écoute avec attention. D'ailleurs je me rends compte que je ne parle que pour elle. Je ne reconnais pas son visage et elle boit mes paroles avec un petit mouvement de tête qui pourrait dire: je comprends tout. Les élèves se mettent en activité et l'étonnante petite fille semble encore plus investie que les autres. Je m'approche d'elle et interroge.
- Tu es nouvelle???
- Non, je suis de la sixième trois...
- Ha d'accord, tu as changé de classe???
- Non, je suis toujours en sixième trois.
- Mais tu fais quoi ici???
- Bè, je fais cours avec vous!!!
- Oui, je vois bien... Mais tu n'as pas un autre cours en ce moment???
- Non, je suis en permanence.
- ...
- Mais tout le monde parle de vos cours, alors je suis venue voir.
- Et alors, pas trop déçue???
- Non, c'est mieux que "qu'est-ce on m'avait dit". C'est trop génial.
- Merci.
- Je peux changer de classe que pour vous avoir????